En France, de nombreuses personnes sont en attente d’une greffe, mais malheureusement le nombre de dons d’organes reste insuffisant. L’Agence de la biomédecine a souligné ce constat lors de la journée nationale du don d’organes, qui a eu lieu un samedi.
La journée du don d’organes se déroule le samedi 22 juin. En France, le nombre de greffes continue d’augmenter, avec plus de 5 630 réalisées l’année dernière, mais n’a pas encore atteint le niveau d’avant la pandémie de Covid-19. Environ 22 000 personnes sont toujours en attente d’une greffe. La pénurie d’organes s’aggrave depuis la crise sanitaire.
Un fort taux de refus dans certaines régions
Selon la loi, chaque individu est considéré comme donneur d’organes. Cependant, en pratique, ce sont les proches de la personne décédée qui sont consultés lorsque la question du don d’organes se pose. Dans 36% des cas, les professionnels de santé se voient opposer un refus. Cela est souvent dû au fait que le donneur et sa famille n’ont jamais abordé ce sujet ensemble auparavant. Dans certaines régions, comme en Île-de-France, le taux d’opposition dépasse même les 50%.
« Dans près de 40% des cas, ces prélèvements ne peuvent pas avoir lieu alors que les personnes étaient potentiellement donneurs. 80% des Français sont favorables au don d’organes. Il est donc crucial d’exprimer cette position à vos proches afin que cette volonté soit respectée au moment opportun », explique Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine, sur franceinfo. « Un simple oui peut sauver des milliers de vies », ajoute-t-elle.
La crise sanitaire accentue la pénurie
La deuxième raison de cette pénurie d’organes est due à la crise sanitaire, qui a perturbé durablement le système hospitalier. Certains donneurs potentiels, souvent des patients victimes d’un AVC (accident vasculaire cérébral hémorragique), ne sont plus identifiés suffisamment rapidement. Il est pourtant essentiel de maintenir leur oxygénation pour pouvoir utiliser leurs organes.
Les difficultés de recrutement dans les hôpitaux compliquent également les prélèvements. Certains blocs opératoires sont proches de la saturation, obligeant les soignants à jongler avec les plannings et parfois à reporter des opérations non urgentes. Les conséquences de cette pénurie de greffons sont tragiques : chaque jour, 2 à 3 patients décèdent faute d’avoir reçu à temps un rein, un foie ou un cœur.
Source de l’article : Francetvinfo